Quand on s’installe en libéral, les formalités administratives ne manquent pas et la question sur les assurances à souscrire se pose. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons posé 4 questions à Fanja Randriamanjato, sage-femme libérale à Marseille.
1/ Quelles sont les assurances obligatoires auxquelles il faut souscrire quand on est sage-femme libérale ?
Il y a 3 types d’assurances obligatoires :
La responsabilité civile professionnelle (RCP), valable quel que soit le statut libéral
L'assurance maladie que l’on souscrit en choisissant d'être conventionnée. Elle est réglée par l'intermédiaire de l'URSSAF.
Les assurances multirisques professionnelles et habitation, lorsqu'on possède un cabinet.
2/ Que prend exactement en charge la RCP et comment bien la choisir?
La RCP couvre les dommages causés à un tiers, accidents ou faute professionnelle dans le cadre de notre pratique. Elle est une protection juridique.
Les sages-femmes doivent bien informer l’assureur des actes pratiqués car les tarifs varient. Par exemple, proposer des accouchements en plateau technique augmente le coût. Il faut savoir aussi, qu’ aucun assureur n’accepte de couvrir l’accouchement à domicile même si celui-ci est légal France !
En tout cas, pour faire son choix, mieux vaut se tourner vers une assurance proposant une assistance pour faciliter les démarches.
3/ Parmi les assurances non obligatoires, certaines sont vivement recommandées, lesquelles et pourquoi ?
Parmi les assurances non obligatoires :
La mutuelle santé qui couvre les frais de santé et d'hospitalisation
L’assurance prévoyance, nécessaire en cas d'arrêt maladie ou d'invalidité. Il y en a 2 types. La 1re permet de recevoir des indemnités journalières en remplacement d'un salaire en cas d'arrêt maladie ou d'hospitalisation. La caisse de retraite verse des indemnités journalières après 90 jours d'arrêt maladie. Le premier jour donnant droit à l'indemnisation étant le 91e jour. Mais avant et pendant les 90 jours, si la sage-femme n'a pas souscrit à une assurance prévoyance, elle ne recevra aucune indemnité.
La 2e, permet de couvrir les frais professionnels dont les charges fonctionnelles et cotisations sociales du cabinet qui courent même pendant l'arrêt maladie.Il y a l'assurance maladie professionnelle, en cas d'accidents en cours d'exercice. Elle couvre tous les frais médicaux.
Lorsqu’on débute son activité libérale, il est difficile de se projeter pour souscrire à ces assurances non obligatoires, surtout que leurs tarifs sont excessifs. La priorité est de payer ses frais pour pouvoir exercer et se rémunérer. Le plus souvent, on débute avec le minimum obligatoire, puis les besoins évoluent en fonction de sa situation familiale, son âge, mais aussi ses peurs et son niveau de prudence… C'est une construction globale.
4/ S'installer en libéral, c'est penser à ce budget assurance. À combien s'élève-t-il annuellement ?
Le coût des assurances complémentaires est fixé de façon proportionnelle au chiffre d'affaire. Pour une activité à temps plein, dans un secteur dynamique, les frais peuvent grimper à plus de 3000€ (en comptant la RCP). Un budget à prévoir, quand on s’installe !
<a href='https://fr.freepik.com/photos/affaires'>Affaires photo créé par katemangostar - fr.freepik.com</a>