Une enquête inédite, PRESERVE, a été réalisée en collaboration avec le laboratoire Gedeon Richter, l’association BAMP et le cabinet Stethos. Menée auprès de 2 000 Français, l’enquête dresse le bilan des attentes des Français et de leurs connaissances sur l’infertilité et l’autoconservation des gamètes.
La loi de bioéthique du 2 août 2021 (décret du 30/12/2021) a amené des évolutions en assistance médicale à la procréation (AMP). En effet, les femmes en âge de procréer qu’elles soient seules, avec une femme, un homme, mariée ou non, peuvent recourir à l’AMP. L’autoconservation des gamètes est également rendue possible pour les hommes et les femmes pour une AMP future sans condition d’infertilité ni de don de gamète à autrui. Depuis leur mise en application, ces évolutions ne sont pas si bien connues des Français. C’est ce que met en évidence l’enquête PRESERVE, menée auprès de 2 000 Français, pas le laboratoire Gedeon Richter, l’association BAMP et le cabinet Stethos.
La fertilité un sujet méconnu
L’AMP serait-elle un sujet tabou ? En tout cas, selon les résultats de l’enquête, c’est un sujet qui reste méconnu des Français puisque 75% d’entre eux déclarent manquer d’information en ce qui concerne les conditions d’eligibilité à l’AMP, les examens à réaliser et les différentes techniques. Il faut dire que les notions de fertilité ont été abordées par moins de 7% des français en période de scolarité. Si bien qu’un quart ignore que la fertilité des femmes baisse avec l’âge et 27% déclarent que celle des hommes ne diminue jamais.
Une nouvelle loi, de nouveaux droits
Depuis la mise en application de la loi de bioéthique d’août 2021, seuls 7% des Français ont connaissance de son existence. Environ la moitié sait qu’elle élargit l’AMP aux femmes, par contre seul un quart connait l’avancée en termes de conservation des gamètes.
La loi permet l’autoconservation des gamètes pour une AMP ultérieure pour une femme « à compter de son vingt-neuvième anniversaire et jusqu’à son trente-septième anniversaire » et pour un homme « de son vingt-neuvième anniversaire et jusqu’à son quarante-cinquième anniversaire ». Cette autoconservation hors raison médicale est prise en charge par la sécurité sociale. Par contre le coût de la conservation des gamètes est à la charge de l’assuré.
La programmation de la parentalité : une avancée pour certains, contre nature pour d’autres
Près de 64% des Français interrogés sont plutôt favorables à l’autoconservation des gamètes avec ou sans raison médicale.
Hors raison médicale, 75% des Français estiment que l’autoconservation des gamètes est une véritable avancée sociale. Elle permet une de programmer la maternité « au cas où » (83%), de choisir le moment où l’on veut devenir parents (41%), de se laisser le temps d’obtenir une situation professionnelle stable (38%).
Toutefois, la possibilité de reporter la parentalité ne réjouit pas tous. En effet, 47% y trouvent une « artificialisation du désir d’enfants » et 36% y voient un « acte contre nature ».
Cette technique n’est pas infaillible, ne garantissant pas à 100% la naissance d’un enfant par la suite. Parmi les personnes interrogées, 43% se questionnent sur les chances de succès et 41% présentent des craintes vis-à-vis des risques du traitement hormonal, qui il est vrai n’est pas dénué de risque pour la femme.
Communiqué de presse de Gedeon Richter du 19/01/2023