Un rapport du Fonds des Nations Unies interpelle avec le nombre de grossesses non délibérément choisies. Celui-ci s’élèverait à 121 millions chaque année, dans le monde.
« Chaque être humain a le droit de disposer de son corps, et dans l’exercice de ce droit, rien n’est plus fondamental que la capacité à décider de concevoir ou non un enfant, quand et avec qui devenir parent », pourtant le rapport du Fonds des Nations Unis, intitulé « Comprendre l’imperceptible » alerte sur le nombre élevé de grossesses non intentionnelles à travers le monde.
Ces grossesses, dites inopportunes, sont estimées en moyenne à 331 000 par jour, soit 121 millions par an.
Mais comment, en 2022, ce chiffre peut-il être aussi élevé ?
Des facteurs favorisent cette situation tels que la pauvreté, l’exposition à la violence, le faible taux d’emploi et/ou d’instruction.
Le rapport avance également une carence en matière de contraception puisque « 257 millions de femmes qui souhaitent éviter une grossesse n’ont pas accès à des méthodes contraceptives modernes et sûres » du fait d’une désinformation ou faute de moyens pour se procurer une contraception adaptée.
Une grossesse non intentionnelle peut être aussi la conséquence d’actes violents : « Près de 12,5 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ayant déjà été en couple ont été victimes d’actes de violence commis par un partenaire intime au cours des 12 derniers mois (Nations Unies, 2022) ».
Ces femmes qui ne sont pas en capacités d’exercer pleinement leurs droits fondamentaux se retrouvent avec une mise en danger de leur santé. Si certaines grossesses inopportunes sont bien accueillies d’autres, 60%, donneront lieu à un avortement le plus souvent (45%) non médicalisé – les avortements non médicalisés causent 800 décès maternels par jour.
Selon le rapport, « Il est grand temps que les politiques du monde entier s’attaquent à cette problématique sous un angle différent et avec une plus grande diligence ». La solution pour réduire drastiquement ce fléau est de veiller à ce que les femmes puissent exercer leurs droits et disposer de leur autonomie corporelle. Pour y parvenir, l’éducation en santé sexuelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, tout comme l’accès à la contraception doivent être renforcés.