En 2020, elle racontait son post-partum sur Instagram sous le hashtag #MonPostPartum. Cette année, Illana Weizman, doctorante en sociologie, fait voler en éclat les mythes autour de la maternité en publiant l’ouvrage « Ceci est notre post-partum : défaire les mythes et les tabous pour s’émanciper ».
Période suivant un joyeux évènement, le post-partum est vécu par des millions de femmes, mais est-il si rose qu’il n’y parait ? Tabou, les femmes gardent pour elles les troubles que le post-partum distille sur une période indéterminée. Elles cachent leurs souffrances, leurs douleurs physiques comme psychiques comme s’il ne fallait pas raconter que donner naissance provoque des remous dans la vie d’une femme.
Illana Weizman en a fait l’expérience. Après son accouchement, elle a eu cette sensation « de corps passé sous un rouleau compresseur », et a rencontré « plusieurs désagrément comme les pertes de sang, l'incontinence urinaire ou les hémorroïdes.» De tout cela, on ne lui en avait pas parlé ! Elle s’est sentie seule, délaissée, déprimée.
Au même moment, l’Académie des Oscars et ABC news censuraient une publicité assez réaliste sur cette période de la vie d’une femme. Suit alors, en Février 2020, le hashtag #MonPostPartum, lancé par quatre militantes féministes : Masha Sacré, Morgane Koresh, Illana Weizman et Ayla Linares. Et là, des milliers de témoignages arrivent sur Twitter, sur Instagram … Dans la semaine qui a suivi ce mouvement, Illana avait déjà une proposition éditoriale.
Paru le 20 janvier 2021, dans cet ouvrage, elle décrypte les origines socio-culturelles de ce post-partum si tabou dans notre société. Selon elle, « une société qui laisse les mères dans cet état d’abandon est une société qui est maltraitante envers les femmes ». En s’appuyant sur les témoignages du #MonPostPartum, elle libère la parole des femmes. Elle milite pour que les femmes soient soutenues après l’accouchement et avance des propositions politiques ; la dépression du post-partum touche près de 20% des femmes. La mère ne doit pas passer au 2e plan après son bébé, mais sur un même pied d’égalité.
Source : Francetvinfo.fr