Pour éviter une grossesse non désirée suite à un rapport à risque, les femmes peuvent recourir à la contraception d’urgence. À ce jour, elles peuvent utiliser le lévonorgestrel, à prendre dans les 72h suivant le rapport à risque, ou l’ulipristate acetate qui peut être administré jusqu’à 120h après le rapport.
Ces molécules sont efficaces quand elles sont prises avant l’ovulation puisqu’elles vont la bloquer ou la retarder. L’ulipristate acetate combine également un effet sur l’implantation embryonnaire contrairement au lévonorgestrel.
Les prostaglandines sont des hormones qui jouent un rôle clé dans l’ovulation,  la fécondation, l’implantation. Alors inhiber ces hormones ne pourrait-il pas réduire le risque de grossesse ?

Des chercheurs ont étudié des inhibiteurs de la cyclo-oxygénase, une enzyme clé dans la production de prostaglandines, le piroxicam 40 mg, en dose unique, à longue durée d’action.
Ils ont évalué son efficacité sur le taux des grossesses évitées des grossesses lorsqu’il est associé au lévonorgestrel par rapport au taux de grossesse attendue.

Dans un essai contrôlé randomisé portant sur 860 patientes, les femmes ont reçu soit du lévonorgestrel et placébo (n 430) ou bien du lévorgestrel avec du piroxicam (n 430) dans les 72 heures suivant un rapport à risque. Les chercheurs ont évalué le taux de grossesses évitées.

Le lévonorgestrel associé au piroxicam a permis d’éviter 94,7% des grossesses attendues comparativement à la prise de lévonorgestrel avec placebo.
Dans les deux groupes, il n’y avait pas de différence en ce qui concerne le retard de règle ou bien les évènements indésirables.

La synergie du lévonorgestrel avec le piroxicam semble offrir des perspectives intéressantes pour une meilleure efficacité de la contraception d’urgence. Le risque de grossesse est réduit de cinq fois dans cette étude et sans effet indésirable.