Parler contraception avec une adolescente, c’est prendre le temps d’échanger pour aborder les différentes méthodes et leurs caractéristiques. C’est aussi s’assurer de la bonne compréhension en adaptant l’information à l’âge de la jeune fille. Pour aiguiller les professionnels, l'HAS a publié une nouvelle fiche mémo.
"L'examen gynécologique peut être différé"
En se basant sur les recommandations les plus récentes, la fiche mémo de l’HAS aborde deux grands points : « Les particularités de la prescription et du conseil chez l’adolescente » et « Les méthodes utilisables ».
Comme toute consultation en contraception, le professionnel doit prendre note des besoins et des attentes de la patiente. Elle doit être informée de toutes les méthodes contraceptives disponibles, des effets indésirables, des modalités d'administration, etc, et accompagnée dans son choix, en tenant compte de sa réalité quotidienne et des antécédents médicaux.
Cette consultation est une opportunité pour parler sexualité, infections sexuellement transmissibles, contraception du lendemain.
C’est aussi le moment où l’examen clinique est pratiqué. Par ailleurs « l’examen gynécologique peut-être différé », si la jeune fille ne présente pas de symptômes ou d'antécédents particuliers, mais expliqué pour une prochaine consultation.
La fiche préconise un entretien « de préférence sans ses parents » et il s’agit d’une consultation gratuite et confidentielle.
Quelles modalités pour garder secret une prescription?
La jeune fille mineure n'a pas obligation d'obtenir le consentement de ses parents pour la prescription, la délivrance ou l'administration d'un contraceptif (prise de la pilule ou pose d'un stérilet), en application de l'article L. 5134-1 du Code de la santé publique et les professionnels de santé sont tenus au secret médical pour chacune de ces situations.
Si la jeune fille désire garder secret la prescription, elle ne sera pas notifiée sur les relevés de remboursement de l'Assurance Maladie, le professionnel lancera la procédure de préservation du secret en utilisant un NIR spécifique (numéro d'inscription au répertoire des personnes physiques). Si la jeune fille est dans l'impossibilité de présenter sa carte Vitale ou son attestation de droits, il est possible de recourir à cette procédure exceptionnelle d'anonymat.
Sources :
Ameli.fr
HAS-sante.fr
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