Quelles alternatives pour réduire les interventions médicales à l’accouchement ? Selon les travaux d’une maternité du National Health Service, l’acupuncture pourrait être une des solutions.
L’accouchement est un processus biologique, social et psychosocial complexe qui nécessite un soutien psychologique. Les facteurs influençant le succès d’un accouchement vaginal sont selon, des manuels standards d’obstétrique (Murphy), les « 3P » : le pouvoir, le passager et le passage » auquel il est possible de rajouter un 4e « P », le statut psychobiologique de la patiente. L’acupuncture pourrait influencer ces « 4p » et ce, à tous les stades de la grossesse.
Préparation à la naissance avec l'acupuncture à partir de 37 semaines de gestation
La maternité de Wittington, à Londres, disposant d’un service d’acupuncture a évalué l'impact de cette discipline sur l'accouchement. Pour cela, elle a collecté des données de femmes enceintes bénéficiant d’une séance hebdomadaire d’acupuncture pour se préparer à la naissance, à partir de 37 semaines de gestation. La prescription des points d’acupuncture était adaptée selon la médecine chinoise traditionnelle.
Les résultats
Après ajustement, les odds ratio ont montré qu’il y avait des différences significatives entre le groupe acupuncture et les femmes qui n’avaient pas bénéficié d’acupuncture. En effet, en utilisant des méthodes de régression les auteurs ont examiné l’association de l’acupuncture sur la naissance. Ainsi, l'étude a mis en évidence une diminution de douleur pendant le travail chez les primipares, une augmentation d’accouchement physiologique et une réduction du séjour en post-partum.
Si des essais contrôlés randomisés apporteraient des preuves plus solides, selon ce travail, l’acupuncture pourrait améliorer le taux de naissances physiologiques et de fait celui de l’expérience de l’accouchement.