La dépression post-partum peut jouer les prolongations pour 25% des femmes, selon cette étude menée par l’Institut national de la santé infantile et du développement humain (NICHD) du NIH, Eunice Kennedy Shriver.
La dépression du post-partum touche plus de 10 % des femmes. Elle se manifeste 4 à 6 semaines après l’accouchement et dure en moyenne 6 mois à 1 an, mais pour cette étude, parue dans la revue Pediatrics, elle se prolongerait chez certaines femmes jusqu’à 3 ans après la naissance de l’enfant.
Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs ont utilisé les données d’une cohorte conçue pour évaluer l’’impact du traitement de l’infertilité sur le développement et la croissance de l’enfant jusqu’à l’âge de 3 ans. Elle a inclus 4866 mères. Les symptômes dépressifs ont été évalués chez les mères à l’aide d’éléments abrégés de l’échelle de dépression postnatale d’Edimbourg, à 4, 12, 24 et 36 mois de l’accouchement.
Ils ont pu identifier 4 trajectoires de dépression :
De faibles symptômes aux diverses périodes d’évaluation pour 74,7% des femmes
De faibles symptômes après l’accouchement mais croissants (8,2%)
Des symptômes initialement modérés mais rémittents (12,6%)
Des symptômes élevés à toutes les périodes d’évaluation (4,5%)
Le traitement de l'infertilité, les naissances multiples, l'hypertension gestationnel et le sexe du nourrisson n'étaient pas associés à une de ces trajectoires de symptômes dépressifs. Par contre, les femmes présentant des troubles de l’humeur et/ou diabète gestationnel étaient plus susceptibles de manifester des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs qui persistaient au cours de l’étude.
Devant ces résultats, pour l’American Academy of pediatrics, Le dépistage de la dépression post-partum ne doit pas s’arrêter à 1 an du post-accouchement. La société savante demande aux pédiatres de se montrer vigilants face à la dépression maternelle lors des visites des enfants et ce pendant au moins 2 ans après la naissance.
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