Suite aux 30 cas de migration d’implant Nexplanon dans l’artère pulmonaire, signalés à l’ANSM depuis mai 2001, l’Agence appelle encore une fois la vigilance des professionnels.
Les signalements de pharmacovigilance avaient déjà conduit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en 2016, à prendre des mesures pour réduire le risque de migration de l’implant contraceptif Nexplanon. Malgré ces mesures, « en février 2019, deux études de pharmacovigilance portant sur le risque de migration dans l’artère pulmonaire et de lésions neuro-vasculaires au site d’insertion ont montré que le nombre de signalements de migration dans l’artère pulmonaire en 2017 était d’environ 3,17 pour 100 000 insertions ». Ce risque reste peu connu des professionnels et des femmes.
Pour le moment, on ne connait pas exactement la cause des cas de migration. Mais on suggère qu’une insertion trop profonde au moment de la pose amenant l’implant directement dans un vaisseau sanguin, qu’un choc, que la répétition de certains mouvements ou bien une particularité anatomique pourraient favoriser les incidents.
Pour réduire les risques de migration et de lésions neuro-vasculaires, l’ANSM demande aux professionnels de se former à la pose de l’implant contraceptif en présentiel et d’informer les femmes porteuses du Nexplanon de ces risques au moment de la pose. Elles sont invitées à contrôler 1 à 2 fois par mois la présence de l’implant. Si elles ne le repèrent plus, elles devront contacter au plus vite leur médecin ou leur sage-femme.