L’anatomie féminine délie les langues et pourtant si l’on défiait la population générale de nommer les organes génitaux externes féminins on aurait bien des surprises ! Selon cette étude, 54% des personnes interrogées la méconnaissent.
Des chercheurs britanniques ont évalué les connaissances du grand public sur l’appareil génital externe de la femme et sur le prolapsus des organes pelviens dans une étude parue dans l’International Urogynecology Journal.
Pour ce faire, Les chercheurs ont distribué 191 questionnaires à des patients âgés de plus de 18 ans (hommes n = 20 et femmes n = 171) des services de consultations générales et d’uro-gynécologiques d’un hôpital universitaire du Royaume-Uni.
La compréhension de l’anatomie a été évaluée par la question : combien d’orifices a-t-elle une femme dans ses parties intimes ? Ainsi que par une planche anatomique comprenant 7 structures - les grandes lèvres, petites lèvres, le clitoris, l’urètre, le vagin, le périnée et l’anus - , sur laquelle les participants ont été invités à les identifier avec du texte libre.
Les participant ont été également évalués sur la compréhension du prolapsus pelvien par des questionnaires à choix multiples et sur les conditions médicales générales (par exemple : « qu’entendez-vous par le mot « diabète » ? »).
Méconnaissance de l’anatomie génitale féminine
Parmi les personnes interrogées, seules 46% ont nommé correctement les trois orifices des organes génitaux externes. Le vagin figurait parmi la structure génitale la plus connue avec 67% de bonnes réponses, par contre, seuls 35% connaissent l’urètre.
Sur 103 personnes qui ont tenté de nommer les différentes parties anatomiques, elles n’étaient que 9% à reconnaître les 7 structures. Le périnée n’a été identifié que pour 18% des répondants. Aussi, les auteurs ont constaté une confusion entre l’urètre et le clitoris ; le clitoris a été confondu pour 9% avec l’urètre et inversement pour 49%.
Qu’en est-il de la compréhension des conditions médicales et gynécologiques générales ?
Le diabète était la pathologie la mieux comprise (87%), suivi de l’AVC (74%), du prolapsus (53%) et des fibromes (23%).
L’âge avancé et le nombre croissant de structures anatomiques identifiées étaient associés à la compréhension du prolapsus. En effet, les plus de 65 ans étaient 6,48 fois plus susceptibles de comprendre la pathologie contre 3,98 fois 26-45 ans.
Photo de Dainis Graveris provenant de Pexels