Alors que les sages-femmes n’ont pas cessé d’apporter leurs soins auprès des mères et des nouveau-nés pendant la crise COVID-19, le Ségur de la santé nie leur engagement pendant l’épidémie.
Lancé le 25 mai dernier le Ségur de la santé ouvrait 1 mois de concertation pour revaloriser les soignants et améliorer le système de santé. C’était alors une opportunité pour rappeler les missions des sages-femmes, leur manque de reconnaissance et de valorisation, leurs difficultés rencontrées durant l’épidémie… Ce Ségur de la santé a fait naître quelques espoirs.
Malheureusement, une fois de plus la profession est ignorée des pouvoirs publics, non citée dans la revalorisation des médicaux et des paramédicaux. « Pourtant, l’obstétrique ne se déprogramme pas ! C’est toute la profession de sage-femme qui a été mobilisée pendant la crise du COVID-19. », comme le rappelle la lettre ouverte du CNOSF.
À ce jour, « exclue du Pilier I sur les négociations salariales, les syndicats professionnels n’ayant pu y participer, les sages-femmes se voient attribuer une augmentation calquée sur celle des professions paramédicales et non-médicales et ne se voient proposer aucune perspective, niant leur engagement dans la crise mais également le rôle fondamental qu’elles occupent au quotidien.»
Voilà encore un coup de massue qui s’abat sur plus de 23 000 sages-femmes ! L’Ordre demande au gouvernement d’ouvrir les négociations avec les syndicats professionnels pour aborder les évolutions attendues par la profession. Avec plus de 700 000 naissances en France, par an*, il est temps de reconnaître le caractère médical de ces travailleuses de l’ombre !
Référence : *Natalité-Fécondité. INSEE. 27/02/2020