Suite à la grande enquête en ligne lancée le 1er juin par le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes dans le cadre du Ségur de la santé, voici les principaux résultats.
Annoncé en mai dernier, le gouvernement a lancé un mois de concertation dans le cadre du Ségur de la santé. Nouvelle politique d’investissement et de financement des soins, organisation des équipes, revalorisation des soignants… De nombreux travaux en perspectives pour améliorer le système de soin et le bien-être des soignants! Pour les sages-femmes, le CNOSF a diffusé une enquête le 1er juin pour connaitre et comprendre leurs difficultés et leurs attentes. Les résultats sont frappants.
Manque de reconnaissance, de valorisation
Plus de 44% des sages-femmes ont répondu à l’enquête. De ce bilan de la crise COVID-19 émerge un mal-être de la profession puisque plus de la moitié, 55%, a envisagé quitter la profession. Alors que l’on parle de respect de la physiologie de la naissance, elles/ils sont autant à déclarer manquer de temps pour prodiguer des soins de qualité.
En ce qui concerne la reconnaissance de la profession, encore une fois, les sages-femmes estiment pour 96% que leur métier n’est pas valorisé et que la rémunération est insuffisante (73%).
Tendre vers l’accompagnement global
Près de 97% sages-femmes déclarent que la liberté des choix des femmes doit être au centre de la prise en charge et souhaitent un système qui s’oriente vers un accompagnement global. Dans ce sens, à elles/ils sont favorables pour 88% à des alternatives sécurisées aux maternités.
Renforcer les missions d’éducation des sages-femmes
Au cours de ces dernières années, les compétences des sages-femmes se sont développées. Elles/ils se sont emparé-e-s de missions pour être au plus proche de l’accompagnement des femmes (suivi gynécologique de prévention, contraception, IVG). Mais pour la majorité des répondants, les sages-femmes doivent être des acteurs incontournables de la santé génésique des femmes et contribuer plus largement aux politiques de prévention (96%), et d’éducation à la vie sexuelle et affective (90%).
Avec cette 1re contribution, le CNOSF a construit 20 propositions pour améliorer la prise en charge des femmes et le quotidien des sages-femmes. Une 2e étape de consultation est en cours d’analyse. Nous attendons avec impatience les prochaines conclusions !
Source: CNOSF