La Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (Dares) a publié en mars 2018 une enquête « Travail et bien-être psychologique ».
Sage-femme : un sacerdoce?
Si Henri Salvador fredonné « le travail, c’est la santé », pas toutes les professions ne sont logées à la même enseigne!
A l’heure où, on parle de burn-out, sage-femme figure dans le panel des professions les « moins favorables au bien-être psychologique ».
Émotionnellement prenante et traversée par des conflits éthiques réguliers, sage-femme, ferait partie de la liste des métiers les plus difficiles psychologiquement. Cette catégorie touche « un actif sur dix environ [qui] se trouve dans une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique, avec un cumul d’expositions de tous ordres physiques, organisationnelle et psychosociales ».
Les "empêchés" et les "accablés"
Parmi les typologies étudiées, l’enquête relève que les sages-femmes apparaissent dans la classe « les empêchés », à l’instar des infirmiers et des aides-soignants. Les professions figurant dans cette classification sont celles qui « n’éprouvent pas de satisfaction d’un travail bien fait, et ressentent rarement un sentiment d’utilité de leur travail et de plaisir au travail». Il semblerait qu’il existe ici un « conflit entre management et travailleurs sur les critères de qualité du travail ». D’autres indicateurs, classent aussi la profession dans « les accablés », là où les salariés exercent plutôt dans de grands établissements et subissent des contraintes psychosociales et organisationnelles.
Parallèlement, pour d'autres "le travail, c'est [vraiment] la santé", plus d’un tiers des actifs évoluent favorablement dans leur travail. Ici dans le top 15, on y trouve les ingénieurs en informatique, les assistantes maternelles, les coiffeurs, les esthéticiennes…
Alors motivés pour continuer à exercer « le plus beau métier du monde » ?
Source : Typologie et bien-être psychologique - Apport de l'enquête CT-RPS 2016 - Thomas Coutrot- Dares