Mathilde Scheuer a décidé de mettre ses compétences de pharmacienne associées à la nutrition au profit de la santé des femmes. Elle a lancé « Hollis », elle nous partage son projet de mère engagée.
Quelques mots pour mieux vous connaître ?
Je m’appelleMathilde, j’ai 37 ans et je suis maman depuis 6 ans. Ancienne Parisienne, j’ai exercé à la capitale pendant 10 ans. J’étais pharmacienne au comptoir, j’ai apprécié cette période, mais je me suis sentie vite frustrée, je voulais soigner les gens et ne pas mettre des « pansements sur des jambes de bois ». J’avais l’impression d’être une professionnelle de la maladie et je ne me retrouvais pas du tout dans cette conception de la santé.
Puis, j’ai déposé mes valises dans l’Aveyron. J’ai eu la chance de travailler en tant que responsable médico-marketing dans un laboratoire français spécialisé en micronutrition. J’ai toujours été passionnée par la cuisine et la nutrition et j’ai d’ailleurs suivi un enseignement spécifique en micronutrition à la faculté de Paris.
J’ai découvert dans ce laboratoire tout l’univers de la micronutrition de tout ce qui pouvait être impactant pour prévenir certaines pathologies, accompagner le bien-être et amener des coups de pouce sur le quotidien des patients.
J’ai travaillé ensuite dans un autre laboratoire puis le confinement est arrivé et une remise en question sur le sens de la vie a émergé. Un ancien collègue m’a contacté pour un projet, notre leitmotiv était vraiment de mettre notre travail au service de valeurs chères et pour moi c’était de le mettre au service des femmes. C’est alors que le laboratoire Hollis est né.
Pourquoi cette orientation vers la santé des femmes ?
Je fais partie de cette génération de femmes à qui l'on a laissé penser qu’on pouvait tout avoir et être une « Wonder woman ». Mais pour certaines femmes, le post-partum, c’est une grande claque, c’est une privation de liberté, ce sont des concessions . Et l'on peut dire que les femmes ne sont pas à égalité avec les hommes. Du bouleversement qu’entraîne le post-partum, j’en ai été spectatrice en tant qu’amie et pharmacienne. Avec les difficultés de cette période, la dureté et le stress qu’il peut générer, il me semble fondamental de dédier le projet aux femmes. En 2022, on est toujours dans un grand vide abyssal en ce qui concerne le post-partum !
Hollis ce sont des gélules, mais pas que ! Il y a une véritable approche holistique. Quand une mère suit une cure, elle reçoit aussi un guide de 20 pages sur l’observance, sur du monitoring avant après et sur l’explication de la physiopathologie. Je reste convaincue que les femmes peuvent être actrices de leur santé. Mais pour plus d’efficacité, il faut changer son quotidien. Une approche d’éducation en santé est nécessaire pour une durabilité des résultats en associant du conseil et du soutien émotionnel.
Qu’est-ce que le post-partum évoque pour vous ?
Le post-partum, c’est le moment où les femmes peuvent se permettre de redescendre de la version idyllique de la maternité. Des femmes sont en grande souffrance parce qu’elles sont en situation de fatigue, de stress, de dette de sommeil, elles se sentent anormales, imparfaites dans leur rôle de mère, culpabilisées de penser qu’elles aimeraient partir loin de la maison, d’aller marcher pour se changer les idées…
Les femmes peuvent aller bien ou pas, mais le dialogue doit s’ouvrir pour leur permettre de décompresser et de déculpabiliser.
Aujourd’hui, c’est rentrer dans l’ordre des choses de se supplémenter quand on est un sportif. J’ai tendance à comparer le post-partum à un marathon, les femmes sont en sur-régime, 9 mois où le bébé a pompé dans les réserves maternelles, le sommeil se fait plus rare et la charge mentale s’alourdit.
C’est une période où ça vaut le coup d’avoir un coup de pouce nutritionnel avec des complèments alimentaires adaptés pour aider toutes celles qui ont en besoin à traverser cette période très intense.