Si l’accessibilité pour consulter une sage-femme s’améliore, notamment par la progression du numerus clausus en maïeutique (+43% entre 1999 et 2017), en revanche des inégalités territoriales persistent, pointe une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Des communes loin des maternités et en manque de sages-femmes
Toutes les françaises ne sont pas logées à la même enseigne en termes de suivi de grossesse et de structure pour accoucher. Alors que les maternités ferment, la Dress révèle dans son étude que les femmes résidant dans certaines communes hors aire urbaine ne sont pas bien loties.
En effet, 1,6 millions de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) habitent dans une des 13 000 communes sous-denses en sages-femmes. Dans ces zones, 167 000 femmes doivent parcourir 45 minutes ou plus en voiture pour accéder à une maternité. Si l’on considère « le seuil à 30 minutes, le champ des communes présentant cette double difficulté s’élargit aux communes rurales de la couronne des grands pôles, qui rassemblent 18,7% de la population avec une faible accessibilité aux sages-femmes et aux maternités ».
Si l’étude souligne aussi que le cumul d’accès des sages-femmes et aux maternités est moins répandu en concernant 1,5% de la population, cette fragilité d’accessibilité aux soins ne peut néanmoins être ignorée. La santé, c’est pour tous !