Présence des pères en salle d’accouchement : Un choix ?

Pas toujours! C'est ce que met en évidence une étude portant sur des pères britanniques. Sur 612 hommes interrogés, 47% expliquent qu'ils n'étaient pas préparés à assister à l’accouchement. Et même, 3 hommes sur 10 auraient préféré ne pas être présents !

"Submergés par l'émotion", se sentir comme "un intrus" ou ne "ne servir a rien", telles sont les remarques partagées par la plupart d'entre eux. En effet, près de 48% ne savaient pas quoi faire et avaient le sentiment de « faire mal ».

Parmi les pères interrogés,  seul 1 homme sur 10 se sentait utile...

La place du père

Pourtant la place du père est indispensable dans le soutien continu de sa compagne, au moment de l’accouchement en favorisant une naissance physiologique (Cochrane), ensuite, dans le soutien de la relation mère-enfant.
Néanmoins leur présence nécessite une préparation psychologique, un accompagnement vers ce processus de la paternité. Celui-ci se construit tout au long de la grossesse, mais aussi avec la place que lui laissera la future mère.

Cette enquête qui met en relief l’importance d’une préparation psychologique du père soulève des questions :
Sont-ils toujours conscients du bien-fondé de leur présence auprès de leur femme à l’accouchement ? S’ils souhaitent  participer aux cours de préparation à la naissance et à la parentalité, leur donne-t-on les moyens pour y parvenir ?
Cependant, l'enquête a été menée auprés de pères britanniques et en Angleterre les cours de préparation à la naissance ne suivent pas la même méthodologie qu'en France, en moins de 2 heures, tous les thèmes sont a priori abordés...Alors, peut-on transposer tous ces résultats?

Sources:
Etude réalisée par la marque Pampers
independent.co.uk
Slate.fr
cochrane.org
L’EVOLUTION DE LA PLACE DU PÈRE EN PERIODE ANTENATALE.Mémoire présenté et soutenu par Laetitia TAVERNIER. Université de Lorraine Ecole de Sages-femmes de METZ
CHILAND C. Les problématiques paternelles. Toulouse : ERES, 2001, 208 pages. ISBN 9782865869121