La Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC) ainsi que d’autres sociétés savantes alertent les professionnels de santé concernant la prescription de vitamine D chez les nourrissons.
Les sociétés savantes ont été interpellées par un mesusage de la vitamine D chez les nourrissons :
- Tout d’abord, l’utilisation de compléments alimentaires à très fortes concentrations en vitamine D ayant entrainé des hypercalcémies sévères avec néphrocalcinose necessitant une hospitalisation chez des enfants en bonne santé;
- Ensuite, l’augmentation de l’utilisation de vitamine D via des compléments alimentaires au lieu de vitamines médicamenteuses s’accompagnant parfois de conseils inadaptés;
- Enfin, une montée des réticences de certains professionnels à prescrire de la vitamine D médicamenteuse en lien avec certains excipients ou perturbateurs endocriniens.
Compléments et risque de complications
L’état actuel des connaissances scientifiques ne permettent pas d’établir un lien entre présence de certains excipients dans la vitamine D médicamenteuse et survenue de pleurs inexpliqués du nourrisson.
Les experts insistent sur l'importance de bannir les compléments alimentaires pour supplémenter en vitamine D les nourrissons. Ces produits, souvent mal dosés ou mal utilisés, augmentent le risque de surdosage, pouvant entraîner des complications graves telles que des lithiases rénales, des hypercalcémies sévères, ou encore des fausses routes lors de l'administration de volumes importants de solution huileuse.
Rappels des recommandations
Le collectif rappelle les nouvelles recommandations françaises pour la supplémentation en vitamine D, adaptées selon l'âge et les facteurs de risque. Ces doses doivent être prescrites uniquement sous forme médicamenteuse, garantissant des contrôles rigoureux de fabrication et une sécurité optimale pour les nourrissons. Le communiqué précise aussi que la formulation d’Adrigyl ® ne comporte plus de butylhydroxytoluène.
Privilégier la vitamine D médicamenteuse
En conclusion, les sociétés savantes encouragent les professionnels de santé à privilégier la vitamine D médicamenteuse, à informer les parents sur les dangers liés aux compléments alimentaires, et à adapter leurs pratiques selon les recommandations officielles. Une collaboration étroite entre pédiatres, sages-femmes, pharmaciens et autres professionnels est essentielle pour préserver la santé des nourrissons.
Source :
Communication SFPC, 2025