Il semblerait qu’un taux préconceptionnel suffisant en vitamine D améliorerait la fertilité et l’issue de la grossesse chez les femmes avec antécédents de fausses-couches.
Dans cette étude de cohorte prospective, parue dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, les auteurs ont évalué l’association entre la vitamine D préconceptionnelle et l’issue de la grossesse.
Les chercheurs ont étudié la concentration préconceptionnelle en 25-hydroxyvitamine D chez 1191 femmes. Les participantes étaient âgées de 18 à 40 ans, elles avaient un ou deux antécédents de fausses-couches. Les patientes suivies pour infertilité, avec pathologie inflammatoire pelvienne, anomalie utérine, anovulation, syndrome ovarien ont été exclues.
Parmi les femmes inclues dans l'étude , 47% ont été classées avec une concentration suffisante ( ≥75 nmol/L) et 53% avec une concentration insuffisante (<75 nmol/L).
Les femmes présentant une concentration suffisante étaient plus susceptibles d’obtenir une grossesse clinique (RR ajusté de 1 · 10 [1 · 01-1 · 20]) et une naissance vivante (1 · 15 [IC 95% 1 · 02-1 · 29]), comparativement à celles avec un taux inférieur à 75 nmol/L en 25-hydroxyvitamine D.
Même si d’autres essais sont nécessaires pour confirmer cette association, les auteurs ont noté que l'initiation de la supplémentation en début de grossesse pourrait être trop tard et que le dépistage devrait avoir lieu avant la grossesse, en particulier pour les populations à risque. Ainsi, une supplémentation pourrait être nécessaire dès le désir de grossesse.
Source :
Association of preconception serum 25-hydroxyvitamin D concentrations with livebirth and pregnancy loss: a prospective cohort study
doi.org/10.1016/S2213-8587(18)30153-0