Un essai randomisé a montré que le risque relatif d’asthme chez l’enfant diminue lorsque la mère consomme pendant la grossesse des acides gras n-3 polyinsaturés à longues chaînes.
L’huile de poisson versus l’huile d’olive
Des chercheurs ont inclus dans une étude contrôlée en double aveugle 736 femmes enceintes à 24 semaines de gestation pour recevoir 2,4g d’acides gras n-3 polyinsaturés à longues chaînes (huile de poisson) ou bien un placebo (huile d’olive).
Leurs enfants ont été étudiés de façon prospective pendant les trois premières années de vie. Les critères d’évaluation pour ces enfants étaient la présence de respiration sifflante ou l’asthme et pour les critères secondaires, il s’agissait des infections des voies respiratoires, des exacerbations de l’asthme, l’eczéma et la sensibilisation allergique.
Au total, cet essai comprenait 695 enfants. Le risque de respiration sifflante persistante ou d’asthme dans le groupe huile de poisson était de 16,9% contre 27,3% dans le groupe placebo.
La supplémentation en acides gras n-3 polyinsaturés à longues chaînes a montré aussi une réduction du risque d’infection des voies respiratoires inférieures (31,7% versus 39,1%). Cependant, ils n’ont pas trouvé d’association significative entre la prise de supplémentation et la diminution des exacerbations d’asthme, l’eczéma et la sensibilisation allergique.
L’asthme et les troubles respiratoires constituent des pathologies dont l’incidence a doublé au cours des dix dernières années dans les pays occidentalisés. Cette étude qui apporte des résultats significatifs sur la diminution du risque de respiration sifflante et d’asthme chez le jeune enfant offre donc des pistes intéressantes puisqu’actuellement 1 enfant sur 5 serait touché par ces maladies chroniques.
Source :
Fish Oil–Derived Fatty Acids in Pregnancy and Wheeze and Asthma in Offspring
N Engl J Med 2016; 375:2530-2539 - DOI: 10.1056/NEJMoa1503734