Consommer des acides gras oméga-3 pendant la grossesse est bénéfique pour les femmes enceintes et le développement optimal du fœtus pourtant, selon cette étude américaine, ¼ des femmes n’ont pas d’apports suffisants.
La consommation d’acides gras oméga-3 essentiels, particulièrement le DHA à longue chaîne, contribue au bon développement neurologique de l’enfant à venir et améliore l’issue de la grossesse,notamment en prévenant du risque d’accouchement prématuré.
Le poisson et les fruits de mer représentent la principale source d’acides gras oméga-3. L’Anses recommande d’ailleurs aux femmes enceintes de consommer 2 portions de poisson par semaine, dont 1 poisson gras.
Dans cette étude publiée dans la revue Public Health Nutrition, des chercheurs de Harvard Pilgrim Health Care ont analysé les données de consommation alimentaire de plus de 52 000 grossesses uniques (23 cohortes ayant collecté des informations sur la consommation de poisons et 35 sur la consommation de suppléments pendant la grossesse).
La consommation d’acides gras oméga-3 est insuffisante
Les résultats de cette étude montre que 25% des femmes enceintes ne consomment pas de poisson ou moins d’une fois par mois.
Seulement 16,2% des femmes enceintes ont consommé des suppléments alimentaires contenant de l’oméga-3 ; leur utilisation était plus probable à un âge plus avancé et à un niveau d’éducation plus élevé.
Les femmes âgées de plus de 40 ans étaient deux fois plus susceptibles de consommer comparativement aux femmes de moins de 29 ans.
L’utilisation de suppléments alimentaires était plus élevée chez les femmes qui consommaient déjà du poisson.
Du "bon gras" bénéfique pour la mère et l'enfant à naître
Une revue de la Cochrane montrait que l’augmentation des apports des acides gras oméga-3 pendant la grossesse, par l‘alimentation ou par supplément alimentaire, réduisait l’incidence des naissances prématurées (avant 37 semaines et avant 34 semaines) ainsi que les risques d’insuffisance pondérale à la naissance.
Les bénéfices d’un apport en oméga-3 sont donc bien établis pendant la gossesse. Les auteurs de l’étude rappellent néanmoins de favoriser des poissons à faible teneur en mercure.