L’Assemblé nationale a approuvé définitivement ce 23 février l’extension du délai du recours à l’IVG, passant de 12 à 14 semaines de grossesse.
Cette fois, pas de retour en arrière comme en 2019, les femmes pourront demander une IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse. Approuvé à 135 voix pour et 47 contre et 9 abstentions, le texte est à l’initiative de la député d’opposition de la LREM Albane Gaillot et a suscité la fierté du ministre de la Santé et des Solidarités. Dans un discours à l’Assemblée nationale, Olivier Véran a déclaré que ce 23 février était « un jour important pour la santé sexuelle et reproductive, et un jour important pour la santé des femmes ».
Ce texte de loi répond au manque de praticiens ainsi qu’à la fermeture des centres pratiquant les IVG. De nombreuses femmes dépassent le délai de l’IVG, comme souligné dans le rapport des députées de Marie-Noëlle Battistel et Cécile Muschott de 2020, ce qui les les contraint à se rendre dans des pays étrangers (Espagne, Royaume-Uni, Pays-Bas). Chaque année, 2000 d'entre elles sont concernées par le recours à l'IVG hors du territoire.
Le texte de loi ne s’arrête pas là, il prévoit également d’autres mesures dont la pérennisation de l’allongement du délai de l’IVG médicamenteuse de 5 à 7 semaines de grossesse, la suppression du délai de réflexion de deux jours pour confirmer la demande d’IVG après un entretien psychologique, ainsi que l’extension des compétences des sages-femmes pour pratiquer les IVG chirurgicales dans les hôpitaux.
Si les avis sur ce texte sont assez contrastés, pour Albane Gaillot, «C'est une belle victoire pour les femmes et un message important pour la société entière, c'est un beau progrès »
Sources :Lefigaro.fr, Lemonde.fr