Nous annoncions il y a quelques jours l’amendement au projet de loi santé pour rallonger de 2 semaines le délai de l’avortement voté le 7 juin dernier. Mené par Laurence Rossignol, ex- ministre des droits des femmes, l’amendement avait été adopté par un vote inattendu, en présence d’une vingtaine de sénateurs.  Il rallongeait ainsi le délai légal de l’avortement en France de 12 à 14 semaines de grossesse.

Cet allongement de délai permettait aux femmes d’éviter de se rendre à l’étranger pour pratiquer une IVG car comme le soulignait Laurence Rossignol, « en France, chaque année, entre 3000 et 5000 femmes vont à l’étranger pour procéder à un avortement dit hors délai », « c’est un vrai plus pour les femmes, face à la désertification médicale et aux difficultés d’accès à l’IVG ».

Coup d’éclat pour ce mercredi 11 juin ! Le Sénat est revenu sur le vote dans un hémicycle plein et cette fois il a été rejeté par une majorité de sénateurs de droite. Agnès Buzyn, ministre de la Santé,  revient sur le vote précédent en évoquant que « les conditions n’étaient pas satisfaisantes, compte tenu de ses circonstances particulières, car le projet de loi est centré sur l’organisation des soins ». Face à ce refus, Laurence Rossignol rappelle que la liste LREM européenne « a promu le pacte Simone Veil, la solidarité législative entre les femmes de tous les pays d’Europe » sur l’avortement…

Le combat n'est pas fini !

Délais #IVG. La coalition droite/gouvernement l’a emporté et nous avons perdu l’allongement de 2 semaines. Accessoirement, la grande cause égalité F/H du quinquennat n’aura pas fait illusion 2 ans. Mais nous continuerons à défendre l’accès à l’IVG! #DirectSénat#Moche

— Laurence Rossignol (@laurossignol) 11 juin 2019

Sources :
publicsenat.fr