Dans une fiche de bon usage sur l'IVG, la HAS rappelle le protocole à respecter, notamment pour la technique médicamenteuse.
Suite à l’arrêt de la commercialisation du Cytotec ® par le laboratoire Pfizer, en mars 2018, les médecins ou sages-femmes doivent recourir pour une IVG médicamenteuse, au Gymiso ®, Misoone ® (misoprostol) ou au Cervageme ® (géméprost) 36h à 48h après l’administration de la mifépristone.
La HAS rappelle que le seul protocole ayant obtenu l’AMM pour le misoprostol, pour les IVG jusqu’à 7 semaines d’aménorrhées, est une administration par voie orale et à une posologie inférieure à 400 µg (Gymiso ® 2 comprimés de 200 µg en une prise ou Misoone ®, 1 comprimé de 400 µg).
La HAS insiste sur ces préconisations à respecter car des évènements rares mais graves sont survenus dans des situations d’utilisation de misoprostol hors AMM. En effet, des chocs toxiques, des chocs septiques ont été rapportés après administration de misoprostol par voie vaginale et infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux ont été signalés quand la dose dépassait 400 µg.
Par contre, en ce qui concerne le géméprost, le protocole recommande une utilisation par voie vaginale (1 ovule de 1 mg) pour une IVG jusqu'à 9 semaines d'aménorrhées.
La fiche rappelle également que la patiente doit être informée du respect de la posologie et du mode d’administration du misoprostol ainsi que du risque d’échec d’une IVG médicamenteuse. Dans ce cas, une IVG chirurgicale lui sera proposée. Si elle souhaite poursuivre la grossesse, elle doit être informée que le misoprostol comporte un risque tératogène.
Source:
IVG médicamenteuse : Les protocoles à respecter - HAS - juin 2018