Le laboratoire Pfizer a mis fin à la commercialisation du Cytotec ® le 1er mars 2018.
Déjà alerté par l’ANSM en 2013 pour leur utilisation hors AMM, les professionnels de santé ne peuvent plus prescrire, depuis le 1er mars, le Cytotec ® dans les indications gynécologiques et obstétriques. Alors quelles sont les alternatives thérapeutiques pour l’IVG, l’IMG et le déclenchement du travail ? Le Ministère des Solidarités et de la Santé a publié un communiqué pour rappeler les recommandations et aider à la prescription.
Pour l’IVG médicamenteuse
Réalisée avant 7 semaines d’aménorrhées (en ville ou à l’hôpital), par les médecins ou sages-femmes de ville ayant conclu la convention mentionnée à l’article L. 2212-2 du CSP avec un établissement de santé, la thérapeutique envisageable, associée à la mifépristone est le Gymiso ® (200 µg, comprimé) ou MisoOne ® (400 µg, comprimé). Ces deux médicaments sont à base de misoprostol.
Le Cervageme ®, à base de prostaglandine, est envisageable mais en milieu hospitalier, puisqu’il doit se conserver au congélateur. Cette thérapeutique pourra être utilisée pour les IVG jusqu'à 9 semaines d'aménorrhées.
Pour L'IMG médicamenteuse
Après préparation du col avec la mifépristone ou un dilatateur intra-cervical, et un éventuel foeticide, le déclenchement du travail avec prostaglandine est envisageable avec le Nalador ® (500 µg, usage parentéral) ou le Cervageme ® (1 mg ovule vaginal).
Après administration de mifépristone, l’ANSM a publié une recommandation temporaire d’utilisation pour le misoprostol (Gymiso ® et MisoOne ®) pour permettre son usage hors AMM dans le cadre des IMG avec un rapport
bénéfice/risque présumé favorable.
Pour les fausses-couches précoces
C’est le cervageme ® qui est indiqué en cas de fausses couches précoces. Cependant, l’ANSM a publié dans ce cas aussi, une recommandation temporaire d’utilisation pour recourir au misoprostol avec un rapport bénéfice, risque favorable. Sa commande n’est qu’à usage professionnel et possible par les médecins généralistes et spécialistes.
Pour le déclenchement du travail (à partir de 37 semaines d’aménorrhées)
En France, les spécialités à base de misoprostol (Gemyso ® et MisoOne ®) commercialisées ne détiennent pas d’AMM pour le déclenchement d'un accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhées. Les alternatives recommandées restent la prostaglandine E2 ou l’ocytocine.
Source : solidarites-sante.gouv.fr