Les compléments alimentaires contenant des plantes de berbérine, utilisés pour réguler la glycémie et la cholestérolémie, sont déconseillés aux femmes enceintes et allaitantes.
La berbérine présente dans différentes plantes est utilisée dans les compléments alimentaires généralement pour réguler la glycémie et la cholestérolémie. Mais à ce jour, aucune allégation de santé n’est autorisée pour ces plantes dans la réglementation européenne.
C’est pourquoi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a étudié la toxicité de la berbérine. Il se trouve que les données toxicologiques existantes ne permettent pas de garantir une sécurité de l’emploi de ces compléments alimentaires. Il existerait des effets pharmacologiques sur le système cardiovasculaire, le système nerveux, immunitaire et métabolique à partir de 400 mg/j chez l’adulte. Cependant, les effets ne sont pas à exclure à des doses inférieures.
L’Anses recommande donc d’éviter leur consommation chez les populations à risque, les femmes enceintes, allaitantes, les enfants et les adolescents. L’Agence rappelle aussi aux professionnels que les compléments à base de berbérine peuvent interagir avec d’autres traitements médicamenteux, en entraînant des effets indésirables ou en inhibant les effets du médicament.
À ce jour, au sein de l’Europe, la règlementation concernant l’usage de la berbérine n’est pas harmonisé. Certains pays l’interdisent, d'autres l’autorisent avec ou sans restriction. Pour garantir une sécurité d’emploi de ces compléments alimentaires, l’ANSES « recommande de mener des études complémentaires pour identifier la dose minimale associée à des effets pharmacologiques permettant de définir le statut réglementaire des produits à base de berbérine ».
Source : Anses