Tout le monde connait la campagne de 2002 « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! ». Ce 14 novembre 2018, le Ministère de la santé a dépoussiéré le slogan avec « ils sont précieux, utilisons-les mieux ! » pour une problématique qui reste plus que jamais d’actualité.
Leur usage abusif menace notre santé
Si les antibiotiques sauvent des vies, leur surconsommation nous rende résistants. Et la France se place au 4e rang parmi les pays européens les plus consommateurs de ces médicaments. Alors, le mot d’ordre est de les utiliser à bon escient !
Le phénomène est devenu mondial et des pathologies deviennent de plus en plus difficiles à traiter : pneumonie, tuberculose, gonorrhées, septicémie… Devenant inefficaces, le mauvais usage des antibiotiques menacent désormais notre santé et augmentent les dépenses.« L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde », alerte Pr Laurence Monnoyer-Smith, Commissaire générale au développement durable, Ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les résistances aux antibiotiques gagnent du terrain, le rapport annuel de Santé publique France, signale que « La résistance aux céphalosporines de 3ième génération chez les entérobactéries continue d’augmenter, en particulier dans les établissements de santé (2 % en 2007 vs 10,2 % en 2017 chez E. coli et 10 % en 2007 vs 28,8 % en 2017 chez K. pneumoniae)».
Objectif à atteindre
Avec les 759 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine vendus en France en 2017, des efforts restent à faire pour atteindre l' objectif fixé : réduire de 25% l’utilisation d’antibiotiques d’ici 2020…
En attendant chacun peut agir à son échelle, limiter les infections en se lavant régulièrement les mains, pas d’automédication aux antibiotiques, les prescrire que quand ils sont nécessaires, sensibiliser à la vaccination…
Sources :
Résistance aux antibiotiques - OMS
Le Parisien