L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de contre-indiquer tous les AVK lors de la grossesse (sauf cas particulier) en raison des risques pour la mère et l’enfant à naître.
Dans une lettre d’information, destinée aux professionnels de novembre 2018, l’ANSM demande de ne plus prescrire les antivitamines K (AVK) pendant la grossesse. Ces anticoagulants (Previscan, Warfarine, Coumadine) peuvent causer pendant la grossesse avortement, mort fœtale in utero, retard de croissance mais aussi des malformations (squelette, face, cerveau) fœtales, ainsi que des hémorragies chez le nouveau-né.
Il est recommandé pour ces femmes traitées par les AVK de recourir à une contraception efficace et de prévenir leur médecin, sage-femme, en cas de projet de grossesse. Pour celles dont la grossesse a été découverte en cours de traitement, un diagnostic prénatal spécialisé sera mis en place tout comme un suivi spécifique chez l’enfant.
Lorsqu’il n’existe pas d’alternative thérapeutique plus efficace, c’est-à-dire pour les femmes équipées d’une valve cardiaque mécanique, les AVK peuvent être poursuivis en raison du fort risque de thrombose. Le passage à l’héparine sera alors envisagé à la 36e semaine d’aménorrhée.
Source : ANSM