Un décret prévoit de sécuriser l’accouchement des femmes habitant à plus de 45 minutes de la maternité en leur donnant la possibilité de bénéficier d’un hébergement non médicalisé.
Un rapport de la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) avait révélé en 2021 que le taux de femmes résidant à plus de 45 minutes d’une maternité était en augmentation depuis les années 2000. Par exemple, dans le Lot, le pourcentage des femmes en âge de procréer résidant à plus de 45 minutes d’une maternité est passé de 6 %, en 2000, à 24 % en 2017, suite à la fermeture de trois des quatre maternités présentes en 2000.
Devant ces données, l’Etat a décidé de donner la possibilité aux femmes enceintes de bénéficier d’un hébergement non médicalisé durant cinq nuits consécutives avant la date présumée de l’accouchement. Si la grossesse est pathologique, les femmes pourront recourir à ce service à n’importe quel moment de la grossesse (limité à 21 nuitées, non obligatoirement consécutives) et avec renouvellement, si indication médicale.
Le tarif de la nuitée de cet hébergement est fixé à 80€ et il sera pris en charge par l’Assurance maladie pour les affiliées, les bénéficiaires de l'aide médicale d'État, les affiliées à un régime de sécurité sociale d'un État membre de l'Union européenne ou de tout autre État en application d'une convention internationale.
Cette aide ayant fait l’objet d’un décret en date du 14 avril 2022 pourra être mise en place après appréciation de la situation par un médecin ou une sage-femme.
Les maternités devront s’organiser avant novembre 2022 pour proposer des hébergements aux femmes résidant à plus de 45 minutes de route de la maternité.
Source : service-public.fr