Les femmes enceintes exposées au plomb auraient des bébés de plus faible poids selon une étude de l’INSERM.
Cette étude, publiée dans l’International Journal of Epidemiology, fait partie du projet européen HELIX mené par l’INSERM. Son objectif est de mesurer l’exposition de la population à 131 environnementaux lors des premières années de vie et d’évaluer leurs impacts sur la santé.
Dans cette cohorte comprenant 1287 mères-enfants, les chercheurs ont mesuré l‘exposition aux différents facteurs environnementaux. Pour cela, ils ont utilisé plusieurs méthodes, des prélèvements sanguins et urinaires, des mesures et des modélisations de la pollution atmosphérique. Les enfants étudiés étaient nés en moyenne à 39 semaines d’aménorrhées révolues et à la naissance, leur poids s’étendait de 2550g à 4240g.
Après ajustement, les chercheurs ont découvert que l’exposition au plomb pendant la grossesse réduisait le poids de naissance de l’enfant. Chaque fois que la concentration de plomb dans le sang maternel doublait le poids de naissance baissait de 97g.
Ils ont même constaté cette association exposition au plomb in utero et diminution du poids de naissance lorsque la mère présentait une plombémie < 10µg/l soit très en deçà du seuil de déclaration obligatoire aux autorités sanitaires.
Cette étude rappelle que l’exposition reste toujours un problème de santé publique et qu’il est important de porter des messages de prévention en anténatal et de rester sensibilisé au repérage du saturnisme chez l’enfant.