Dysménorrhées, infertilité, etc, l’endométriose n’épargne pas non plus la grossesse des femmes atteintes par cette pathologie gynécologique. La grossesse de ces femmes présenterait plus de risques selon une grande méta-analyse italo-américaine.
Si 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose connaissent des problèmes de fertilité, une fois enceintes, la suite ne promet pas d’être un long fleuve tranquille. C’est ce que des chercheurs ont mis en lumière dans un article publié dans la revue Fertility and sterility.
Sur les 24 études analysées comprenant presque 2 millions de femmes, dont le diagnostic histologique d’endométriose avait été posé, les auteurs ont rapporté plus de complications durant la grossesse. En effet, il en ressort un risque statistiquement plus élevé d’accouchement prématuré, de fausse-couche, de placenta prævia, de petit poids pour l’âge gestationnel et d’accouchement par césarienne, comparativement aux autres femmes ne souffrant pas d’endométriose.
Si on sait que l’endométriose entraîne l’inflammation des tissus et perturbe l’action de la progestérone, l’étude n’argumente pas sur les mécanismes d’action mis en cause dans ces complications. En tout cas, au vu de ces résultats, la vigilance est de mise pour les femmes enceintes atteintes de cette pathologie.