L’étude EPIPAGE-2, parue dans le BMJ, apporte un éclairage sur le développement neurologique des prématurés à l’âge de 5 ans. Selon les conclusions, les troubles neurodéveloppementaux sont fréquents quel que soit l’âge gestationnel.
Les progrès médicaux ont permis d’améliorer la survie des prématurés. Mais comment évoluent-ils dans les 5 années qui suivent leur naissance ? En utilisant les données de la cohorte EPIPAGE-2, des chercheurs ont étudié le développement neurologiques des enfants nés avant 35 SA.
Au total 4441 enfants âgés de 5 ans et demi ont participé. Près de 69% (3083) ont été évalués.
Cinq ans après une naissance prématurée
Les résultats montrent des taux de déficiences neuro-développementales sévères à modérées à 28% , des incapacités légères à 38,5%.
Une aide à l’école a été utilisée par 27% des enfants nés entre 24 et 26 SA , 14% pour ceux nés entre 27 et 31 SA et 7% entre 32 et 34 SA.
Si les troubles neuro-développementaux sont présents quel que soit le terme, ils décroissent toutefois quand le terme augmente. Aussi, le milieu socio-économique rentre en ligne de compte car les taux des troubles du développement neurologique augmentent chez les familles défavorisées.
Des inégalités de prise en charge
Etre parents d’un enfant prématuré engendre des préoccupations qu’elles soient dans le suivi médical ou bien dans l’accompagnement éducatif. Pourtant, 30 à 40% des enfants présentant un déficit grave ou modéré n’ont pas de suivi par une équipe multidisciplinaire (ergothérapeute, orthophoniste, psychologue…). D’ailleurs comme le soulignent les auteurs, malgré la fréquence des handicaps, peu de demandes sont faites auprès des Maisons Départementales des Personnes Handicapées.
Les enfants nés avant 35 SA méritent donc une attention particulière tout comme les difficultés rencontrées par les parents et particulièrement lorsqu’ils présentent un bas niveau socio-économique.
Photo de Lisa provenant de Pexels