Le ministre de la Santé, Olivier Veran, l’a annoncé ce 20 juillet, vacciner les femmes enceintes contre la COVID-19 est envisageable dès le premier trimestre de grossesse.
Jusque-là, les femmes enceintes pouvaient se faire vacciner (avec ARN m) contre le coronavirus à partir du deuxième trimestre mais désormais la vaccination peut être avancée dès le premier trimestre de grossesse. Cette nouvelle renforce les questionnements des futures mères déjà inquiètes devant la mise en place du pass sanitaire.
Alors, que préconisent les sociétés savantes ?
Le Groupe Recherche Infection et Grossesse (GRIG) dans une vidéo rassure sur le risque de fausses couches en cas de vaccination contre la COVID (ARN m) au 1er trimestre. En effet, dans l’état actuel des connaissances, il n’y aurait pas d’augmentation de fausses couches en cas de vaccination à cette période, ni même de malformations. Si les recommandations de la vaccination contre la COVID 19 ont été émises précédemment à partir du 2e trimestre de grossesse c’est pour éviter les relations de cause à effet inadaptées qui peuvent être colportées sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, sur le CRAT on peut lire qu’en cas de découverte d’une grossesse après la 1re injection du vaccin, il convient « de rassurer la patiente quant aux risques embryo-fœtaux ».
Le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes est en faveur de la vaccination des femmes dès le début de grossesse et préconise aux patientes d’évoquer cette question avec les professionnels de santé.
Enfin, la DGS a envoyé une note le 30 juillet dernier pour informer les professionels de santé que la vaccination est possible chez les femmes enceintes dès le premier trimestre de grossesse. Mais ajoute toutefois que celle-ci la ne peut être requise dans le cas de l’obligation faite aux professionnelles avant le début du deuxième trimestre
La vaccination est un vaste débat. En tout cas, pour l’heure, les données provenant d'autres pays où la vaccination est réalisée quel que soit le trimestre de grossesse, se veulent rassurantes en termes de réponse vaccinale et de tolérance qui sont identiques aux femmes non enceintes. De plus, les vaccins à ARNm contre la COVID-19 ne sont pas tératogènes ni foetotoxiques chez l’animal.
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