Protéger la mère, protéger l’enfant, la vaccination peut remplir ces objectifs lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse. De bonnes perspectives pour éviter les maladies contagieuses chez les tout-petits, mais est-ce si facilement mis en application ? Cette étude d'Ipsos sur le sujet nous dévoile ses résultats.
Ipsos a mené une étude pour Pfizer sur la vaccination pendant la grossesse. Elle met en lumière sa perception auprès des femmes enceintes et aussi les freins que peuvent rencontrer les professionnels de santé pour la réaliser.
Au total, 150 femmes enceintes et 192 professionnels de santé (100 médecins généralistes, 51 sages-femmes,41 gynécologues) ont été interrogés.
Le sondage nous apprend que globalement, les femmes enceintes ont une perception positive de la vaccination surtout lorsqu’elle vise à protéger l’enfant à naître (71% contre 57% lorsqu’elle vise à protéger la mère). Les professionnels qui assurent le suivi des femmes enceintes sont également favorables à la vaccination pour 90% d’entre eux.
Les résultats nous apprennent aussi que 48% des femmes enceintes souhaitent être informées par le gynécologue, 45% par le médecin généraliste et 58% par une sage-femme
De l’information à la prescription
Informer, recommander, prescrire, entre les différentes étapes, on note une déperdition. Six femmes sur 10 reçoivent une recommandation sur la vaccination pendant la grossesse, 5 ont une prescription et finalement 4 se feront vacciner.
Mais alors si les femmes enceintes et le corps médical sont plutôt favorables à la vaccination pendant la grossesse, pourquoi les femmes enceintes ne sont-elles plus que 40% à recevoir un vaccin ?
Bien que la perception de la vaccination pendant la grossesse, pour que le vaccin soit enfin injecté, il existe des freins. Les professionnels de santé en ont identifié plusieurs :
25% supposent que la future mère refusera la vaccination et donc ne les informent pas (28% des médecins généralistes, 28% des sages-femmes, 23% des gynécologues)
10% estiment que ce n’est pas leur rôle d’informer, de recommande et de prescrire un vaccin (14% des médecins généralistes, 2% des sages-femmes, 20% des gynécologues).
Plus de 30% souhaiteraient être informés davantage sur la vaccination pendant la grossesse (30% des médecins généralistes, 31% des sages-femmes et 32% des gynécologues) et parmi eux 25% s’interrogent sur l’innocuité des vaccins sur les nourrissons (31% des médecins généralistes, 26% des sages-femmes, 19% des gynécologues)
Bien que les professionnels de santé aient un rôle clé à toutes les étapes de la vaccination, il semblerait qu’ils manqueraient eux-mêmes d'’information et de la formation pour toucher une plus large population de femmes enceintes.