Une patiente présente des démangeaisons vulvaires, des sécrétions vaginales abondantes blanchâtres ou verdâtres, mousseuses et malodorantes. Le diagnostic est confirmé, il s’agit bien d’une vulvo-vaginite à Trichomonas vaginalis. Quel traitement lui proposez-vous ?
Parmi les infections sexuellement transmissibles, celle liée au Trichomonas vaginalis est la plus répandue dans le monde. L’OMS estime 200 millions de personnes touchées chaque année dont les femmes majoritairement. Comme dans le cas clinique précédemment cité, généralement c’est le métronidazole* en prise unique de 2g qui est prescrit en première intention pour traiter l’infection.
Pour améliorer l’efficacité du traitement, il est légitime de se demander si le métronidazole à la posologie de 500 mg, 2 fois par jour, pendant 7 jours serait plus efficace.
C’est ce qui a été étudié dans un essai comparatif randomisé réalisé dans 3 cliniques, aux Etats-Unis. Six cent vingt-trois femmes, non enceintes, non allaitantes et non infectées par le VIH, ont été réparties au hasard dans le groupe traitement dose unique (311) et dans le groupe traitement sur 7 jours (312).
Les résultats ont suggéré que traiter avec le métronidazole pendant 7 jours réduirait de 45% le risque relatif d’échec microbiologique 4 semaines après la fin du traitement, par rapport à la dose unique.
L’étude alors conclut que l’option à privilégier pour traiter une infection à Trichomonas vaginalis est le métronidazole pendant 7 jours.
Les sages-femmes ne sont pas habilitées à prescrire le metronidazole par voie orale. Par ailleurs, elles pourront toujours discuter du traitement en collaboration avec un médecin.
Source :
Single-dose versus 7-day-dose metronidazole for the treatment of trichomoniasis in women: an open-label, randomised controlled trial - The Lancet Infectious Diseases
*Pour rappel - Les sages-femmes sont habilitées à prescrire en Trichomonacides : nitro-5-Imidazolés - Métronidazole - Flagyl ovule