Selon des études, une température ambiante supérieure à 25°C augmenterait faussement le diagnostic de diabète gestationnel.
Si d’autres publications constataient un plus grand nombre de cas de diabète gestationnel durant la période estivale, jusque-là, personne ne s’était penché sur l’influence de la température sur le diagnostic de cette pathologie.
Dans ces données publiées dans la revue European Journal of Endocrinology, des chercheurs en Grèce, ont examiné 2 études observationnelles. L’une rétrospective, avec 7 618 femmes ayant bénéficié d’un dépistage du diabète gestationnel avec 100g de glucose au 3e trimestre, l’autre, prospective incluant 768 femmes testées au 3e trimestre avec l’ingestion de 75g de glucose. La température a été enregistrée tous les jours à 9h.
Deux fois plus de chance de retrouver un test positif à plus de 25°C
Dans l’étude rétrospective, la prévalence de diabète gestationnel variait significativement, 28% en hiver et 39% en été. Les valeurs plus élevées ont été observées lorsque la patiente n’était pas à jeun.
Quant, aux données prospectives, les chercheurs ont observé un risque relatif de glycémies anormales à 60 minutes à 2,2 lorsque la température dépassait les 25°C.
La température ambiante à prendre en compte pour interpréter les résultats ?
En Grèce, le diagnostic de diabète gestationnel présente des variations saisonnières, avec une hausse significative (70%) en été qui pourrait être attribuée à la température ambiante plus chaude à cette saison. Mais Pourquoi ? Selon l’hypothèse formulée par un des auteurs, la chaleur augmenterait le flux sanguin qui pourrait diminuer l’extraction du sucre sanguin vers les tissus.