Quand l’excision devient un handicap

L’excision, est interdite et constitue une atteinte des droits fondamentaux à la personne. Le plus souvent cette pratique culturelle, ou réalisée pour des raisons religieuses, se déroule dans des conditions précaires et sans anesthésie. L'excision entraîne des complications aussi bien physiques que psychologiques, pouvant mener à des stress post-traumatiques. Les mutilations sexuelles exposent les femmes à des problèmes de santé chroniques : une femme excisée sur 10 est gênée pour uriner, marcher, porter des vêtements. Leur vie sexuelle demeure une véritable souffrance et  l’accouchement comporte également des risques pour la mère et l'enfant  (risque d’étouffement pour le bébé, traumatisme…).
Un supplice qui perdure durant toute la vie de la femme, s’il n’y a pas de chirurgie réparatrice (remboursée par l’Assurance maladie).

Sensibilisation, prévention

Ces pratiques ont lieu surtout dans 31 pays répartis sur trois continents. A ce jour, on compte dans le monde 200 millions de femmes et d’adolescentes excisées et chaque année, plus de 4 millions de filles sont exposées au risque de subir des mutilations génitales féminines...
En France, les femmes concernées par les mutilations sexuelles sont surtout les migrantes ou celles nées sur le territoire, mais dont les parents sont originaires de pays où l’excision est encore pratiquée.
Pour lutter contre ce rite archaïque des actions de sensibilisation auprès des professionnels doivent être menées. Il s’agit aussi de convaincre les responsables légaux, le père ou la mère d’abandonner de telles pratiques ou s’ils sont déjà convaincus de leur donner les moyens pour ne pas céder à la pression familiale.

Sources :
Enquête qualitative Excision et Handicap. A.Andro, M. Lesclingand, D.Pourette. Janvier 2009.
Communiqué de presse « Journée mondiale contre l’excision. Zéro tolérance contre l’excision à Marseille et dans sa région ».