Pour améliorer le désir sexuel des femmes, la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé le 21 juin 2019 la mise sur le marché d’un nouveau traitement : Vyleesi.
Une alternative pour traiter le trouble de désir féminin
Si on parle davantage de trouble de la libido chez les hommes, les femmes sont aussi concernées par ce problème. Selon les études, sa prévalence varie de 10 à 60%. Une étude a rapporté que sur 13 882 femmes âgées de 40 à 80 ans, 21% éprouvaient un manque d’intérêt sexuel. Pour proposer une alternative médicamenteuse aux femmes souffrant de trouble du désir sexuel hypoactif, la FDA a donné récemment son autorisation pour la mise sur le marché de Vyleesi (Brémelatonide).
Pas plus d’1 dose par 24 heures
Le traitement active les récepteurs de la mélanocortine mais on ne connait pas le mécanisme par lequel il améliore le désir sexuel. Contrairement au Viagra, pour les hommes, sa prise est plus contraignante puisque les femmes s’injectent via un stylo le produit dans l’abdomen ou dans la cuisse 45 minutes avant le rapport sexuel. Le traitement ne doit pas être utilisé plus d’une fois par 24 heures et plus de 8 fois par mois.
Quels effets ?
Pour traiter cette baisse du désir qui n’est pas lié à un problème médical ou psychiatrique, Vylessi a été évalué à travers 2 essais randomisés à double insu, contrôlés par placebo chez 1247 femmes non ménopausées. Les patientes se sont injectées le produit 2 à 3 fois par mois et pas plus d’1 fois par semaine.
Près de 25% des patientes traitées ont augmenté leur score de désir sexuel de 1,2 ou plus. Par contre il n’y avait pas de différence concernant la performance sexuelle, puisque le nombre d’évènements sexuels satisfaisants était similaire au début et à la fin de l’étude.
Ce traitement présente par ailleurs des effets secondaires dont des nausées pour 40% des patientes, et plus rarement un assombrissement des gencives et de la peau (1%). Il augmente aussi transitoirement la pression artérielle, c’est pourquoi, il est déconseillé chez les femmes à risque de maladie cardiovasculaire.
Le désir sexuel féminin est bien plus complexe que celui de l’homme, Freud le nommait d’ailleurs « le continent noir ». Des recherches sont certainement a approfondir pour prendre en charge ces femmes de façon plus globale et non par la seule prise d’une thérapeutique. Néanmoins, la FDA a fait de ce sujet son cheval de bataille puisqu’elle impulse depuis 2016 un projet “Low Sexual Interest Desire and/or Arousal in Women: Developing Drugs for Treatment pour mettre au point avec les entreprises pharmaceutiques des traitements sûrs et efficaces pour résoudre les dysfonctionnements sexuels féminins.
Sources:
fda.gov
urofrance.org