Léonard Corti, en troisième année d’internat de médecine, nous livre dans cet ouvrage un témoignage fort sur la réalité du terrain hospitalier.
Cet étudiant en médecine a commencé son internat alors que l’hôpital était déjà à bout de souffle, en 2019. Dans un système où la pression et le manque de moyens étaient déjà omniprésents, il fait alors face à la crise sanitaire. Un rythme effréné avec des gardes sans fin, écrasé par les responsabilités, il nous plonge dans les entrailles de l’hôpital, là où les soignants tiennent bon pour les patients.
Extrait
Laissez-moi vous raconter ici mon histoire, celle de mon internat de médecine commencé en région parisienne en novembre 2019. J’y ai énormément appris, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, mais j’en ai aussi beaucoup souffert. J’ai exploré les entrailles de l’hôpital et découvert comment celui-ci pouvait parfois devenir l’antichambre de l’enfer au seul motif qu’il fallait tenir bon pour les patients. Nous, soignants, ne sommes pas des surhumains, des êtres dénués de tout sentiment ou émotion, prêts à travailler quatre-vingt-dix heures par semaine « parce que c’est comme ça », tout en faisant face à notre impuissance devant la souffrance des gens puisqu’on ne nous donne pas les moyens humains et matériels de les soulager. Je veux témoigner de cette réalité pour que chacun prenne conscience de ce que l’on est en train de perdre.
Bienvenue dans l’enfer de l’hôpital