Laetitia Lambert autrice de l’ouvrage « L’instinct maternel : Mémoires d’une jeune mère dérangée » explore à travers des témoignages de plusieurs femmes les idées reçues sur l’instinct maternel.
« La maternité est une expérience très compliquée, sauf pour de rares exceptions. On ne maitrise pas. On fait comme on peut, on s’adapte tant bien que mal. Et c’est ça qu’il faut accepter ».
Élisabeth Badinter.
Cette citation en préambule donne le ton de l’ouvrage. La maternité si idéalisée n’est pas vécue par toutes les femmes de la même manière. « Je suis devenue folle. Je dois me rendre à l’évidence. Je suis devenue folle, c’est bien ça ? J’ai mis un enfant au monde et BIM, d’un seul coup, je suis devenue folle. Fêlée. Zinzin. Fada. Toc toc. Agitée du bocal. Grosse fuite de la cafetière. Les fils qui se touchent. Qui se touchent à tel point qu’ils font des étincelles et me grillent la cervelle », c’est ainsi que commence le premier chapitre d’ »Instinct maternel ». Laetitia Lambert n’hésite pas à dénoncer ce que l’on cache aux femmes enceintes et aux nouvelles mères.
L’instinct maternel est-il inné ? Selon son expérience, il est clair que non. Traversée par des émotions ambivalentes, la peur, l’amour, l’angoisse, l’instinct maternel a été pour elle un apprentissage.
L’expérience de la maternité l’a plongée dans une dépression du post-partum. Ce qu’elle déplore, c’est le manque d’information sur l’après accouchement.
En rencontrant d’autres mères, elle a compris qu’elle n’était pas seule face à ces difficultés et c’est alors qu’elle a pu déconstruire les mythes de l’instinct maternel et s’autoriser à dire des choses avec humour qu’elle n’aurait jamais pu dire à personne.
Laetitia Lambert est réalisatrice et scénariste. Elle a écrit et réalisé des courts-métrages et des documentaires dont Naissance des parents et nos familles, nos liens.