L’accident vasculaire pendant la grossesse ou l’accouchement est un événement rare mais potentiellement mortel. Son incidence varie de 5 à 67 pour 100 000 accouchements selon les pays.
Une étude du Jama Neurology avait déjà révélé en 2016 que les femmes jeunes, avant 35 ans, présentaient un risque accru d’AVC, comparativement à des femmes plus âgées. Cette fois, des chercheurs ont émis l’hypothèse qu’une infection à l’accouchement exposait les femmes à des risques majorés d’AVC pendant l’hospitalisation.
Pour cela, ils ont mené une étude cas-témoins à partir de bases de données (Californie de 2007 à 2011, Floride de 2009 à 2011 et New-York de 2009 à 2011).
Les « cas » étaient des patientes admises pour un accouchement voie basse ou une césarienne, et dont l’hospitalisation a été marquée par un AVC. Ces patientes ont été aléatoirement appariées à 3 témoins (selon l’âge, troubles hypertensifs, année d’admission).
Dans les résultats, au total 455 cas (âge moyen 29,8), dont 195 présentaient des troubles hypertensifs de la grossesse, ont été appariées avec 1365 témoins.
La présence d’une infection à l’admission, peu importe le type, a augmenté les risques de diagnostic d’AVC
Le risque était plus élevé pour les infections génito-urinaires (odd ratio 2,56 avec intervalle de confiance à 95%, 1,25 5,24) et la septicémie (odds ratio ajusté, 10,4, intervalle de confiance à 95%, 2,15-20,0).
Ils ont remarqué aussi, qu’avec ou sans troubles hypertensifs, l’association entre infection et AVC n’a pas différé.
Cette hypothèse mérite malgrè tout d’être confirmée avec d’autres études, étant donné le faible niveau de preuve de la méthodologie.
Source : Infections and Risk of Peripartum Stroke During Delivery Admissions. Stroke. 2018;49:1129-1134