Selon le rapport hebdomadaire du 26 novembre 2021 des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la COVID-19 est associée à un risque accru de mortinaissances.
Les CDC ont analysé 1 249 634 accouchements entre mars 2020 et septembre 2021, à partir d’une base de données de 736 hôpitaux, pour évaluer s’il existait une association entre un diagnostic maternel de COVID-19 et une mortinaissance - L'agence de santé publique considère un enfant mort-né à partir de la 20e semaine.
Parmi les 21 653 femmes contaminées par la COVID-19, le taux de mortinaissance était de 1,26% (273) et de 0,64% (7 8881) pour les 1 227 981 accouchements de femmes indemnes de COVID-19. Le risque de donner naissance à un mort-né était 1,90 fois plus élevé chez les femmes infectées par la COVID-19. Les CDC ont constaté que l’association entre COVID-19 et mortinaissance était encore plus grande pendant la période de prédominance du variant Delta (Risque plus élevé de 1,47 en période pré Delta et de 4,04 quand le Delta était majoritaire). Cette association, identifiée dans une récente étude de l’AJOG, serait liée à des anomalies histopathologiques placentaires entrainant une hypoperfusion et une inflammation du placenta.
Dans cette analyse, il n’a pas été possible de recueillir le statut vaccinal des femmes enceintes, mais l’on sait que la couverture vaccinale des femmes enceintes en juillet 2021 était de 30%. Ceci suggère que la plupart des femmes enceintes durant la période d’étude n’étaient probablement pas vaccinées. Le rapport conclut sur l’importance des stratégies de prévention y compris la vaccination avant ou pendant la grossesse pour réduire le risque de mortinaissance.