Dans un point information, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle la conduite à tenir aux femmes et aux professionnels pour prévenir et réagir face à l’expulsion spontanée d’un dispositif intra-utérin (DIU).
Ceci fait suite à la décision de police sanitaire de décembre 2019 concernant les dispositifs intra-utérins Ancora et Novaplus du fabricant Eurogine, inclus aussi dans certains sets Sethygyn de la société Euromédial, livrés dans un kit de pose. En effet, il a été demandé d’arrêter de les poser en France en raison de l’augmentation du nombre d’incidents de rupture au moment du retrait du stérilet par le professionnel de santé et des expulsions spontanées de tout ou une partie du dispositif.
Que faire si la patiente porte un DIU Ancora ou Novaplus ?
Selon une durée de moins ou au-delà de 3 ans, les recommandations sont différentes. L’ANSM préconise de laisser en place le stérilet si celui-ci a été posé il y a moins de 3 ans. En revanche, à plus de 3 ans, « une discussion doit être engagée avec la patiente au sujet de l’éventualité d’un retrait préventif du DIU sans attendre la durée limite d’utilisation de 5 ans ».
Dans le cas où la patiente garde le stérilet, elle doit être informée des motifs pour lesquels elle devra consulter, un gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme et savoir et apprendre à détecter si son stérilet est toujours en place.
Que faire en cas de retrait du DIU ?
Devant l’augmentation des ruptures spontanées du stérilet au moment de son retrait, l’ANSM demande d’être vigilant et de procéder à « une traction lente et constante en tirant les fils, puis contrôler visuellement l’intégrité du dispositif une fois retiré ».
Si malgré ces précautions le dispositif se rompt avec une partie restante à l’intérieur de l’utérus, il est alors recommandé après le cycle menstruel suivant de réaliser un contrôle échographique. Si le fragment restant n’a pas été éliminé au moment des règles, celui-ci devra être retiré (sans anesthésie ou avec si besoin) sous hystéroscopie.
Que faire en cas de perte spontanée du stérilet ?
Si les fils ne sont pas visibles au moment d’un contrôle de routine, une échographie sera réalisée pour vérifier si le DIU est toujours ou pas en place. S’il n’est pas visible, l’ANSM demande d’envisager une échographie abdominale.
Il conviendra de parler contraception à la patiente pour l’aider à trouver une méthode adéquate en l’absence de DIU.
À cette occasion, l'ANSM rappelle aussi que le risque d'expulsion peut survenir quel que soit le type DIU.
Source :
Rappel de la conduite à tenir en cas de suspicion de stérilet défectueux - Point d'Information - ANSM - 20 août 2020.