Subir des violences, physiques ou psychologiques, d’un partenaire intime augmenterait le risque de maladie cardiaque au cours de la vie de la victime. C’est que démontre cette étude présentée au congrès de l’American Heart Association.
Les violences conjugales concernent une femme sur quatre et touchent le plus souvent la tranche d’âge située entre 18 et 34 ans.
Le partenaire ou l’ex partenaire exerce une emprise sur la victime en usant de violence physique, sexuelle, verbale… Ces agissements marquent la victime sur le plan psychologique, mais aussi physique. Pour les chercheurs de Feinberg School of Medicine de la Northwestern University (Chicago), ils pourraient augmenter le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou bien d’insuffisance cardiaque.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené une étude longitudinale où ils ont suivi plus de 4 300 participants sur prés de 30 ans. Ils ont analysé les dossiers médicaux (hospitalisations, interventions ambulatoires, consultations externes …), les événements cardiovasculaires pour voir si ceux étaient liées à des violences conjugales.
Les auteurs de l’étude ont compilé de nombreuses données, à savoir la pression artérielle, le glucose, le cholestérol, la toxicomanie, le diabète de type 2, et diverses maladies (cancer, problème cardiaque, dépression …).
L’âge moyen des participants était de 27 ans (54% de femmes).
Les résultats montrent que les violences conjugales étaient associées à une consommation d’alcool plus élevée, un tabagisme régulier, le risque d’événement cardiovasculaire était augmenté de 34% et celui de décès (toute cause) de 30%.
Après un événement de violences, le risque de décès (toute cause) était de 34% dans l’année qui suit.
Les violences sont un poison pour la santé et de plus en plus d’études démontrent les dommages sur le plan psychique et physique. Dans ce travail, c’est le cœur qui est touché. Le dépistage des violences est un travail de longue haleine, certainement, mais au combien essentiel pour combattre ce fléau pour la santé. Mettre fin à ce fléau, c’est aussi prendre en charge les auteurs de violences.