En France, chaque année, 219 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ex ou partenaire actuel. Pour favoriser l’implication des professionnels de santé et le repérage des victimes, la HAS a publié des recommandations.
Quel que soit le statut social, l’âge, l’orientation sexuelle toutes les femmes sont concernées par ce fléau que sont les violences. Chaque consultation devrait être une opportunité pour les professionnels de santé pour dépister cette situation à risque. Mais face à celle-ci, médecins, sages-femmes, infirmiers, etc, se retrouvent souvent démunis. Pour combler cette lacune, la HAS met à disposition, sur son site, de nouvelles recommandations portant sur le « repérage des femmes victimes de violence au sein du couple ». Ces préconisations ont pour objectifs de renforcer l’implication des soignants face aux violences, à « repérer les femmes victimes de violences conjugales et aussi de faciliter la coordination entre professionnels concernés ».
Deux fiches pratiques à télécharger
Dans le cadre de ces recommandations, la HAS propose 2 fiches outils, l’une axée sur le repérage et l’évaluation des violences au sein d'un couple et l’autre sur l’action, la prise en charge « Comment agir » des victimes.
La première sensibilise le professionnel à aborder systématiquement dans le dossier médical les questions portant sur les violences physiques et psychologiques. Elle rappelle également les facteurs de risque dont le jeune âge, la grossesse, la période périnatale, le handicap, etc, et les situations face auxquelles le professionnel doit être alerté, c’est-à dire en cas de troubles psychologiques (addictions, troubles de l’alimentation, troubles du sommeil, dépression, manifestations phobiques…), de troubles physiques (douleurs, asthénie, troubles digestifs, palpitations, oppressions, surconsommation de médicament, lésion traumatique, maladie chronique déséquilibrée…) et de troubles gynécologiques, sexuels et associés à la grossesse (IST, dyspareunie, grossesse non désirée, IVG, MIU, comportements à risque pendant la grossesse, fausses-couches, rupture prématurée des membranes, retard de croissance intra-utérin…).
Le 2e outil vise à passer à l’action en mettant en place des mesures de protection, à informer et orienter la patiente et à rédiger un certificat médical ou attestation professionnelle. En cas de situation grave, l’hospitalisation sans délai est préconisée.
Source :
Recommandation de bonne pratique - Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple - Has-sante.fr
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