« C’est la mort de leur bébé qui les réunit ». Elles expriment leur tristesse, leur honte, leur culpabilité, ensemble, sans être jugées. Le dispositif qui les aide à se reconstruire est le groupe de parole. Cet ouvrage donne les clés aux soignants pour en créer un à leur tour.
" D’où viennent ces mères épuisées et abattues, à la mine défaite, qui se réunissent chaque semaine autour de bébés qu’on ne voit pas, dans un silence de mort, sans cri et sans jeu ? Que font-elles ensemble alors qu’elles ne se connaissent pas ? Leurs chemins n’auraient jamais dû se croiser. C’est la mort de leur bébé qui les réunit ".
Elles se réunissent lors d'un groupe de parole, accueillies toutes les semaines, sans limite de temps, par des thérapeutes et des psychanalystes, depuis plus de quinze années. Ici, l’âme du groupe, c’est de "recentrer l’élaboration du psychique autour de la maternalité et de la perte". Les mères partagent leur histoire pour survivre, pour se reconstruire après l’indicible épreuve. Ce nouvel ouvrage de Marie-José Soubieux, pédopsychiatre et psychanalyste, et d’Isabelle Caillaud, psychologue clinicienne, se centre sur ce modèle de soins. Les mères, participantes à ce groupe de parole, y apportent leurs témoignages pour aider les soignants à mieux comprendre la pertinence de ce dispositif. " Les témoignages de mères ayant participé au groupe viennent éclairer tout au long de cet ouvrage nos réflexions autour de la mélancolie et du sentiment de honte, de la culpabilité et de la « folie » à être mère. L’impact de ces récits permettra aux mères de s’identifier et de se reconnaître dans l’indicible de leur vécu et dans leur sentiment d’irréalité ".
Au fil de la lecture de ces récits, le soignant va pouvoir s’approprier des outils thérapeutiques pour créer à son tour un groupe de parole.