Accoucher prématurément, pour les familles, c’est sortir de la maternité sans leur nouveau-né. Pour éviter ce bouleversement, le gouvernement envisage d’expérimenter l’hospitalisation à domicile des prématurés.
En France, près de 60 000 prématurés naissent chaque année. En 20 ans, le taux de prématurité a augmenté de 1,5%, passant de 4,5% en 1995 à 6% en 2016. Les parents n’ont pas toujours la possibilité de rester auprès de l’enfant H24 et 7 jours sur 7. Ils sont alors contraints de rentrer à leur domicile et de faire les allers retours vers le service de néonatologie. Or, le nourrisson a besoin d’une relation continue avec ses parents pour favoriser un développement optimal sur le plan social, affectif et cognitif.
Dans ce contexte, un décret, publié au JO le 12 avril 2022, autorise « l’ouverture, à titre expérimental, aux structures autorisées à la néonatologie de la possibilité de réaliser des soins de néonatologie au domicile des nouveau-nés ». A ce titre, une dizaine d’équipes sera sélectionnée par appel à projet et pourra expérimenter pendant trois ans le dispositif.
Ce dispositif d’hospitalisation à domicile pour les prématurés existe déjà dans les pays scandinaves. Il a fait la preuve de son efficacité en termes de réduction du risque infectieux, d’autonomisation d’alimentation, d’une plus grande satisfaction des parents ainsi qu’une diminution des coûts d’hospitalisation.