L’Organisation Mondiale de la Santé et l’Académie Américaine de Pédiatrie recommandent l’allaitement maternel jusqu’aux 6 mois de l’enfant. Certaines femmes qui optent pour ce type d’alimentation se heurtent à quelques difficultés. Le post-partum étant une période de vulnérabilités émotionnelles, des mères découragées par les pleurs de leur bébé, des crevasses aux seins ou bien des douleurs, finissent pas acheter des préparations pour nourrissons au risque de mettre en péril leur allaitement. Pourtant un accompagnement adapté pourrait réduire les abandons d’allaitement maternel.

Dans le Journal of Human Lactation, des chercheurs ont analysé une revue de la littérature comprenant 16 études avec 5084 participants évaluant le taux d’initiation d’allaitement et la durée. Elles comprennent les interventions des consultantes en lactation, conseillères en allaitement, autonomes, ou intégrant un programme structuré, en prénatal, intra-partum ou post-partum.

Les interventions impliquant les conseillères et consultantes en lactation ont montré un effet bénéfique sur l’initiation à l’allaitement. L’odds ratio pour toute initiation versus la non initiation était de 1,35 avec un intervalle de confiance de 95% de 1,10 à 1,67. Il semblerait aussi que le soutien de ces professionnelles permet d’augmenter la durée moyenne de l’allaitement maternel y compris l’allaitement maternel exclusif et la durée.
Une étude a aussi montré que l’intervention des consultantes en lactation contribuait à réduire significativement les crevasses et les douleurs aux mamelons.

Bien que cette revue de la littérature présente des biais, entre autres par l’hétérogénéité des types d’intervention, elle suggère néanmoins que le développement de programme de soutien à l’allaitement pourrait être bénéfique pour promouvoir et soutenir l’allaitement maternel.

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