Déterminer le terme d’une grossesse est encore à ce jour imprécis. Mais avec ce modèle d’une équipe de chercheurs de Stanford, une prise de sang serait plus performante.
La détermination du terme par échographie, date des dernières règles, ne sont que des paramètres d’une complexe équation où interviennent des bouleversements hormonaux, immunologiques, métaboliques… Mais alors que se passe-t-il biologiquement dans le corps d’une femme enceinte quand elle se met en travail ?
C’est justement ce que des chercheurs de l’université de Stanford ont évalué en caractérisant la biologie complète maternelle avant la mise en travail.Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine.
Ils ont ainsi analysé plus de 7000 signaux immunitaires, protéiques et métaboliques à travers des prélèvements réalisés chez 63 femmes enceintes lors du dernier trimestre de la grossesse. Parmi elles, 5 femmes ont accouché prématurément et 58 à terme.
Les chercheurs ont mis en évidence une phase de pré-travail « biologique » 2 à 4 semaines avant l’accouchement. Les stéroïdes dérivées de la progestérone augmentent ainsi que la concentration de l’IL1R4. Cette augmentation a lieu en même temps que d’autres signaux pro-inflammatoires associés au déclenchement du travail.
Si les modifications biologiques ne sont pas encore bien comprises, le test sanguin prédit la mise en travail de la femme enceinte dans les 2 semaines et ouvre le champ des possibles pour affiner la précision. En effet, on pourrait détecter le risque de prématurité et ajouter ce test, qui devrait voir le jour selon les auteurs dans les 2 à 3 ans, dans la balance bénéfices risques en cas de déclenchement.
C’est une meilleure connaissance de la physiologie de la grossesse qui permettra une meilleure prévention et un meilleur accompagnement des femmes mais peut-on et doit-on tout maitriser pour autant ?!