Selon une étude publiée dans The Lancet la santé mentale des femmes peut impacter le déroulement de la grossesse. Elles seraient plus susceptibles d’accoucher prématurément.
La grossesse est connue pour être une période de vulnérabilité psychique. Si la santé mentale de la future mère est déjà fragilisée, la sérénité, pour vivre ces 9 mois de grossesse, n’est pas forcement au rendez-vous.
Des chercheurs se sont intéressés à l’impact de la santé mentale sur les issues de la grossesse. Cette vaste étude a inclus 2 081 043 femmes ayant eu au moins un contact avec un spécialiste de santé mentale avant la grossesse.
Quand la santé mentale est fragilisée …
Lorsque les femmes avaient nécessité au moins un contact avec un spécialiste en santé mentale avant la grossesse, le risque de mortinatalité ou de décès dans les 7 jours suivant la naissance n’était pas significativement augmenté. Par contre, le risque d’accouchement prématuré < 37 SA était significativement augmenté (6,5–9,8 % ; aOR 1,53, 1,35–1,73), tout comme le risque de petit poids d’âge gestationnel (6,2– 7,5 % ; aOR 1,34, 1,30-1,37) ainsi que le risque d’effets indésirables néonatals.
Le risque de morbidité maternelle était aussi légèrement augmenté (aOR 1,18, 1,12–1,25).
De façon plus globale, quand les femmes avaient bénéficié d’une hospitalisation en psychiatrie à un moment de leur vie ou bien d’un contact avec de soins en santé mentale dans la précédente grossesse, les risques étaient plus élevés.
Santé mentale et grossesse : Prévenir les effets deletères sur la mère et l'enfant à naître
Le recueil des antécédents psychiatriques en début de grossesse ne doit pas être négligé. Mieux appréhender la santé mentale des femmes est essentiel pour tenter de les accompagner vers plus de sérénité pendant la grossesse et limiter les effets délétères lorsqu’il existe des antécédents psychiatriques/ psychologiques.
Photo de MART PRODUCTION: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/mains-amour-gens-femme-7089300/