Selon cette étude publiée dans les Scientific Reports, pour réduire le vieillissement mieux vaut accoucher 3 ou 4 fois.
Si l’on pourrait croire que les grossesses sont fatigantes et accélèrent le vieillissement des femmes, il semblerait qu’elles représentent un bénéfice sur la longévité après la ménopause.
Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont utilisé les données de l’Enquête nationale d'examen de la santé et de la nutrition des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. Au total, 4418 femmes non enceintes âgées de 18 à 84 ans présentaient un dossier comprenant les données complètes sur les biomarqueurs. Les chercheurs ont ainsi pu mesurer le vieillissement biologique à l’aide de neuf biomarqueurs conçus pour évaluer la santé métabolique, la fonction rénale et hépatique, l'anémie et les troubles des globules rouges, ainsi que la fonction immunitaire et l'inflammation.
Ils ont alors trouvé une relation entre le nombre de naissances vivantes et le vieillissement biologique accéléré. En effet, celles avec aucune ou peu ou bien au contraire avec de nombreuses naissances présentaient un vieillissement biologique plus rapide comparativement aux femmes ayant mis au monde 3 ou 4 enfants. Cela était vrai après la ménopause et tout en tenant compte de l'âge chronologique, du mode de vie et d'autres facteurs liés à la santé et démographiques.
Mais alors quels processus expliquent cette association ? Pour l’heure des recherches supplémentaires sont indispensables pour mieux comprendre cette relation. Toutefois, pour Talia Shirazi, doctorante en anthropologie biologique et autrice principale de cette étude, cette association pourrait être causée par la présente ou non d’hormone ovarienne chez les femmes ménopausées. Elle indique que de « précédentes recherches ont montré que les hormones ovariennes protégeaient des processus cellulaires qui pourraient accélérer le vieillissement. Pour autant, on ne sait pas exactement comment les modifications des hormones ovariennes associées à la ménopause contribuent à l'instabilité cellulaire et au vieillissement.